Où en est le marché de l’immobilier de luxe parisien ?

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La pandémie a eu un impact indéniable sur l’immobilier à Paris : 13 % de logements en moins ont été vendus dans la capitale entre août et octobre 2020, par rapport à la même période en 2019, selon un récent rapport des Notaires. Mais la diminution des transactions est contrebalancée par un manque d’offre – et une demande qui pour le coup elle est restée constante – qui a soutenu le marché.

Pour l’immobilier de luxe, 2020 a été une année remarquable. En raison du contexte exceptionnel provoqué par la pandémie, une baisse des ventes d’immobilier de luxe à des prix allant de 1 M € à 3 M € a été observée. Mais étrangement, le marché des biens qui sont à des prix supérieurs à 3 millions d’euros a réagi de manière différente.

Dans cette catégorie, les agences à Paris ont réalisé une vente tous les trois jours, avec un prix moyen de 4,97 M €. Ces ventes ont été conclues à un prix moyen par mètre carré de 18 667 € contre 17 091 € en 2019, soit une augmentation de 9,2 % (Source : Melo).

Il convient également de noter que pour les ventes réalisées à des prix allant de 1,5 M € à 3 M €, le prix moyen du mètre carré a augmenté de 6,1 %.

Un marché soutenu par un nouveau profil d’acheteur

Avant 2020, le marché de l’immobilier de luxe à Paris attirait une forte proportion d’acheteurs internationaux, notamment des États-Unis , de Chine et du Moyen-Orient. Depuis la COVID-19, ce profil a légèrement changé.

Il est notamment à noter une quasi-disparition des acquéreurs chinois et américains, qui n’ont pas pu venir en France depuis de nombreux mois. Les acquéreurs européens et français – notamment ceux sont revenus du Royaume-Uni en prévision du Brexit – se sont substitués à ces clients internationaux habituels.

Au total, alors que la part des ventes au bénéfice d’acheteurs internationaux pour des biens de plus de 3 millions d’euros a baissé de 35% en 2020, la proportion d’acheteurs français a, pour sa part, augmenté. Ces acquéreurs « locaux » représentent désormais trois ventes sur quatre, un niveau exceptionnel dans cette catégorie de biens.

Un besoin d’espace

Après les mesures de confinement, les types de recherches à Paris dans l’immobilier haut de gamme se sont étendues pour inclure de plus en plus les zones limitrophes, en particulier les villes de petite couronne à l’est et à l’ouest de la capitale.

Conséquence directe des confinements successifs, la demande de biens avec un espace extérieur, une terrasse ou un jardin, a été très forte. Une augmentation assez impressionnante des ventes à Neuilly sur Seine et Saint-Cloud sont à remarquer : plus de 54% en 2020 par rapport à 2019, avec un prix moyen par cession de 1,52 M €.

Dans la région d’Aix-en-Provence il a également été remarqué une arrivée massive de familles résidant habituellement en ville et qui souhaitaient s’installer à la campagne. Le choix s’est souvent fait de villes dans lesquelles une gare TGV était située à moins de 45 minutes du bien en question, avec une couverture de la fibre optique ; et quand ces familles ont des enfants, le critère des bonnes écoles à proximité était majeur. A noter que cette dynamique reste relativement marginale en termes de chiffre d’affaires global.

Façades d'immeubles Haussmanniens à Paris
Façade typiquement parisienne dans les beaux quartiers de Paris.

Perspectives du marché de l’immobilier de luxe parisien en 2021 et les années à venir

Qu’est ce que ces tendances indiquent pour l’avenir de l’immobilier de luxe à Paris ?

Ils démontrent un appétit persistant pour les biens immobiliers qui restent considérés comme une valeur refuge, en particulier dans le contexte actuel où les investissements, par exemple, en obligations ou en assurance-vie semblent moins rentables.

A ce titre, le moteur de recherche immobilier Melo recense les biens de plus de 900 sites immobiliers et vous évite d’avoir à paramétrer des alertes sur tous les portails ou sites d’agences de luxe.

Surtout, ces tendances reflètent le déséquilibre structurel du marché parisien avec une offre qui n’évolue pas – notamment en raison de l’absence de nouvelles constructions – alors que la demande nationale et internationale reste forte.

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